Dans ce lieu où le temps semble suspendu, les générations se succèdent mais les pierres, les oliviers, et les montagnes restent les témoins immuables de notre histoire.

NOTRE HISTOIRE

l’omi caminanu è e muntagne stanu ferme

L'héritage des sgió

Au commencement, il y avait la terre. Le sgió Joseph-Marie Bonaccorsi en est le plus fervent témoin. Riche propriétaire terrien, cet homme incarne le seigneur Corse d’antan, pionnier d’une société agropastorale ayant conféré à la Balagne son identité architecturale. À cette époque, le titre de sgió est réservé aux élites insulaires. C’est ainsi qu’à Calenzana, vivaient de leurs olives et de leur raisin les sgió Bonaccorsi. Ils s'installent dans une maison qui surplombe la baie de Calvi. La signora Mariette, l'épouse de Joseph-Marie, vient tout droit de Florence et érige leur maison comme son souvenir du Palazzo Bargello : l'actuelle Maison du Prince Pierre était née.

« Là-bas sur la Balagne, règnent tout-puissants les Bonaccorsi. Leur maison serait un palais. » 

Leur union donna sept enfants. Parmi eux, Olinthe, le sgió Lintu, grand ami du Prince Pierre-Napoléon Bonaparte, alors exilé à Calenzana à la suite du meurtre de Victor Noir. Les deux amis, oisifs, s’abandonnent à la fête et aux arts. La terrasse à colonnes devient un véritable lieu de rendez-vous politique et artistique.

Refuge du prince Bonaparte

Le prince Pierre-Napoléon Bonaparte séjourne de plus en plus à la maison qui devient son véritable lieu de repos. Attiré par la sérénité des lieux et la majesté de la vue, inspiré par les montagnes, il y écrit ses poèmes. Les plus connus sont publiés en 1865 dans l'ouvrage épique intitulé La Battaglia Di Calenzana, poemetto storico. Le prince y évoque notamment l'attachement à ses racines corses et à la Balagne qui l'a tant inspiré. C'est à lui qu'à l'époque la communauté de Calenzana doit sa source d'eau publique. En 1896, peu après sa mort, le village lui dédie d'ailleurs sa fontaine, place du Prince Pierre, en reconnaissance de son investissement pour Calenzana. 

Quel raggi di beltà, del suol paterno

Ornamento e splendor, l' alme fanciulle;

Le donne auguste per l' amor materno,

Dei talami custodi e delle culle,

Mi tornan con la mente ai gioghi tuoi * (...)

* Ces rayons de beauté, parure et splendeur de la terre paternelle, les jeunes filles ; Les femmes augustes par l’amour maternel, gardiennes des foyers et des berceaux, me ramènent à tes sommets (...), La Bataille de Calenzana, Pierre-Napoléon Bonaparte, 1865. 

Esprit de famille

Les années sont passées mais les rayons lumineux caressent toujours les mêmes tomettes anciennes, la vigne s'approprie lentement la façade, et l'ancien pressoir du domaine oléicole, lesté par les années, continue de trôner en silence. 

À La Maison du Prince Pierre, nous avons fait de l’héritage des sgió et du prince Pierre-Napoléon Bonaparte une priorité passionnée. Chaque pierre, chaque recoin raconte une histoire, et nous veillons à renouveler ce patrimoine en famille, avec le plus grand soin. L'authenticité est au coeur de tout : nous restaurons dans le respect de la vieille bâtisse et invitons nos visiteurs à se ressourcer ; à se reconnecter à l’essentiel. La maison devient un espace de repos et d’inspiration, où chaque séjour est une parenthèse de sérénité et de contemplation.

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"Ici, à l'ombre des montagnes, les pas des hommes se mêlent aux souvenirs, tandis que la maison, enracinée dans son héritage, continue de vivre, de protéger, et d'inspirer."